A l’initiative des députés Cédric Roussel, François Cormier-Bouligeon et Belkhir Belhaddad, de nombreux acteurs du sport étaient réunis le 12 mars dernier à l’Assemblée Nationale pour évoquer plusieurs thématiques autour de l’économie du sport.
Animé par Nathalie Iannetta, le débat était divisé en trois parties :
- Investissements des entreprises dans le sport : quels axes d’amélioration ?
- Une loi PACTE du sport pour de nouveaux modèles de financement et d’innovation
- Comment pérenniser la dynamique du sport dans nos territoires ?
En introduction du débat, Virgile Caillet, directeur général de l’Union Sport & Cycle a tenu à rappeler l’importance du poids économique du sport, souvent sous-estimé selon lui. En englobant la consommation des ménages, les collectivités locales, ainsi que les actions de l’Etat et du privé, on estimerait le poids de ce dernier à environ 39 milliards de dollars. Un chiffre colossal et souvent sous-estimé, notamment lorsqu’on le compare à celui d’autres secteurs de l’industrie souvent bien plus médiatisés.
La question de la diffusion de cette culture sportive, qu’il faudrait pérenniser sur le long terme, est souvent revenu sur la table. Avec la mise en avant du fait que ce sont souvent des PME locales qui investissent dans le sport, conséquence d’une culture ou l’investissement dans le secteur sportif est souvent négligé par les plus grosses entreprises françaises. Il est donc nécessaire de permettre à ces dernières d’appréhender de meilleure manière le champ d’action du sport, et le potentiel de ce dernier. Une manœuvre qui pourrait être facilité par la perspective des Jeux Olympiques dans cinq ans.
Mais beaucoup de freins, notamment législatifs et financiers, ont été mis en avant à la question de l’investissement dans le secteur sportif. Le cas de la loi Evin a été par exemple cité, souvent vu comme un manque à gagner énorme en termes de sponsoring voire de revenus « matchday », surtout au regard de ce qui se fait dans d’autres pays.
Autre sujet, mis en avant par Christophe Lepetit du CDES Limoges, le besoin d’un véritable outil qui permettrait de mesurer à la fois le poids et l’impact du sport au sein de notre société. Un baromètre que l’on pourrait utiliser chaque année, et qui prendrait en compte l’activité sportive sous ses différents angles : le sport-spectacle, le sport organisé, et le sport auto-organisé. Des activités ayant tous un impact territorial à leur échelle, et bien souvent vecteur d’externalités positives.
Ces différents thèmes, qui animent aussi bien le public que le privé, ont notamment été choisis dans le cadre de la nouvelle gouvernance du sport, qui doit bientôt voir le jour. Mais également dans le cadre des Jeux Olympiques de Paris 2024 qui ambitionnent d’être une réussite aussi bien grâce aux performances des athlètes que par le biais des retombées et de l’héritage derrière cet évènement, en matière d’emploi ou de compétences par exemple. Un beau défi sur le papier, mais qu’il faudra à tout prix concrétiser sur le terrain…